Acta Universitatis Gothoburgensis, 1978. — 127 p.
Le but reste le même : discerner, à travers les variations graphiques et second airement à travers les témoignages d'auteurs, les changements phonologiques qui sont intervenus au cours de l'histoire du principal parler grec ancien, en distinguant, si possible, différents niveaux d'usage ; par là, tenter, même pour une langue morte, de restituer le tableau phonologique de la langue à des époques successives. L'étude aboutit à constater, à côté du courant novateur qui n'a cessé de transformer la langue depuis l'époque archaïque jusqu'au grec moderne, l'existence d'une tendance conservatrice et puriste dont la puissance a varié selon les époques. L'auteur note que cette réaction a été plus forte à l'époque hellénistique qu'à l'époque ptolémaique, et qu'elle a sans doute été due à l'influence des grandes écoles de philosphie et de rhétorique qui ont alors remis à l'honneur un usage soigné, mais suranné. Exporté hors de sa région originelle, l'attique a même été susceptible de certaines régressions dans sa prononciation.